Les Risques Psychosociaux (RPS) peuvent toucher tous les salariés au cours de leur carrière. Depuis 2022, la Caf de l’Ain renforce son effort pour limiter les risques et accompagner les personnels en situation de souffrance au travail.
En 2022, une expertise sur les risques psycho-sociaux a abouti à une série de préconisations remises à la Direction et au Comité Social et Économique (CSE). La mise en place d’une équipe RPS figurant parmi ces préconisations, la Direction en concertation avec le CSE, a choisi de constituer cette équipe de 2 managers stratégiques et 2 représentants de la Commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT). L’année 2023 marque ainsi la création officielle de l’équipe avec la nomination de ses 4 membres. Afin de prendre en charge cette nouvelle activité, tous les membres ont été formés à la détection des risques psycho sociaux.
Sur l’année 2023, l’équipe RPS a dû prioriser les actions à mettre en place et a souhaité se concentrer sur la sensibilisation de la communauté managériale à la détection des risques psycho-sociaux. A ce titre, une sensibilisation de la Direction et des managers a eu lieu le 19 décembre. L’équipe est également amenée à recevoir des salariés qui peuvent présenter des signes d’alerte liés aux risques psycho-sociaux. Pour 2024, ses membres réfléchissent d’ores et déjà au format le plus adéquat pour sensibiliser l’ensemble des salariés de la Caf.
Depuis 2023, le service Ressources Humaines a initié le développement d’actions en lien avec le handicap et la prévention de la désinsertion professionnelle. Cet engagement s’est traduit par la création de la thématique « Etat de santé du salarié » et par la mise en place d’un certain nombre de partenariats.
Dans un souci de favoriser au maximum l’intégration de tous les salariés, quel que soit leur état de santé, la Caf de l’Ain a décidé de créer la thématique « Etat de santé du salarié ». Celle-ci recouvre les activités suivantes :
Pour accompagner cette création, un fort partenariat a été mis en place entre les services de santé au travail, Cap emploi, Agefiph et les fournisseurs. Dans le cadre de ce partenariat, Cap emploi réalise une étude de poste à la demande des services de santé au travail et en présence d’une reconnaissance de travailleur handicapé. L’organisme fais ensuite des préconisations en termes d’aménagement du poste de travail pour qu’il soit adapté à l’état de santé du salarié. Une fois le rapport réalisé, une demande de financement est réalisée auprès de l’Agefiph et enfin, le fournisseur (Azergo en général) intervient dans la remise du matériel.
Par ailleurs, l’ensemble de la communauté managériale et les élus de la CSSCT ont bénéficier d’une intervention du service de santé au travail, venu présenter la cellule départementale de maintien dans l’emploi et les vigilances à observer en tant qu’employeur pour lutter contre la désinsertion professionnelle. Grâce à ces actions, le nombre des aménagements de poste pour les salariés a augmenté, permettant ainsi de garantir au maximum leur état de santé.
Le service numérisation incluant une personne sourde, la Caf de l’Ain a investi dans une demi-journée de sensibilisation à la surdité pour l’ensemble de l’équipe. Celle-ci a été suivie de 2 journées d’approfondissement. Cette action a permis de comprendre la surdité, de réaliser à quel point un collègue mal entendant peut se trouver isolé au sein d’une équipe.
En octobre 2023, deux intervenants (un formateur sourd et un autre entendant) se sont déplacés pour une sensibilisation avec de nombreux objectifs, tels que :
Avec l’aide d’animations ludiques et participatives, de mises en situations, les salariés ont pu découvrir le quotidien d’une personne malentendante et les bons comportements pour une meilleure communication. S’en est suivie une initiation aux signes professionnels avec la dactylologie, les signes de premier contact et les signes plus spécifiques au métier exercés. Les apprenants ont ensuite pu se lancer dans la création d’une vidéo permettant de réviser les signes appris. Plusieurs supports ont également été remis à l’équipe.
A la suite de cette prise de conscience et des premiers apprentissages, l’équipe a multiplié les échanges avec leur collègue sourde. Celle-ci est d’ailleurs beaucoup plus impliquée dans la vie du service. Les membres du service se sont également emparés du sujet et ont fait vivre leur apprentissage au travers des actions suivantes :
La sécurité des collaborateurs est la première des priorités. Malheureusement, les personnes en contact avec le public peuvent subir des actes d’incivilité. La Caf investit de manière constante dans la prévention et l’accompagnement des collaborateurs en relation directe avec le public.
Sur l’année 2023, le nombre d’acte d’incivilités s’est réduit, passant de 41 en 2022 à 31. La très grande majorité de celles-ci (84 %) concerne l’accueil physique et téléphonique. Ces actes peuvent avoir des degrés de gravité différents, côtés de 1 à 4 (de peu grave à très grave). En 2023, 97 % des actes ont été côtés au niveau 1 ou 2.
Afin de protéger ses salariés contre les incivilités, la Caf dispose d’une convention de partenariat avec la Justice permettant de suivre les situations les plus graves. Un dialogue régulier avec les élus de la CSSCT a également été mis en place. Il permet de suivre les actions mises en œuvre, de faire remonter les besoins de terrain et d’adapter les pratiques. La Caf a par ailleurs investi dans un système de signalement discret permettant au personnel d’alerter les secours, en cas de besoin. Pour ce qui est du suivi des signalements, un logiciel national a été mis en place.
Les agents positionnés à la relation de service allocataires bénéficient d’analyses de la pratique professionnelle pour les situations d’accueil physique. Des formations spécifiques sont dispensées, par exemple sur les bonnes pratiques de la relation de service par téléphone. De plus, dans le cadre du parcours d’intégration, une information systématique sur les incivilités est faite aux nouveaux embauchés.
En cas d’incivilité, les victimes sont accompagnées grâce à l’accès à une plateforme d’appels nationale d’aide psychologique ou encore par la prise en charge des frais d’avocat lors de dépôts de plainte individuels. Pour 2024, une analyse approfondie des causes sera mise en œuvre afin d’essayer d’anticiper plus fortement sur certaines situations.